Article modifié le 23 février 2024 á 12:18 GMT
Furax ! Le président Macky Sall n’a pas raté l’occasion de s’en prendre aux principaux partenaires du Sénégal - qu’il n’a pas cités - et la presse internationale pour leurs propos et couverture des événements de ce mois de février marqué par la mort de 4 jeunes gens, plusieurs centaines de blessés et d’arrestations au cours des manifestations contre le report unilatéral de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Entre les mots, il avoue avoir été particulièrement touché par la façon dont le pays a été exposé au monde.
Les Etats-Unis, l’Union européenne et même la Cedeao dans une moindre mesure ont dénoncé á leur manière la non tenue du scrutin à date échue et alerté sur le non respect de la Constitution et des droits inaliénables du peuple souverain à choisir son dirigeant á travers une élection inclusive et transparente.
L’UE a même demandé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les circonstances dans lesquelles les manifestants ont perdu la vie. Et avec les Usa, elle a appelé le régime sénégalais à respecter l’expression des libertés de manifestation et d’expression conformément à l’Etat de droit et à la Constitution du Sénégal.
« Je ne mérite pas cette campagne internationale nauséabonde. (...) Je la dénonce. Je n’ai violé aucune loi, je suis un démocrate », a dit le chef de l’Etat.
Face á des journalistes de la presse locale (dont deux de médias gouvernementaux) dans une interview modérée par le Directeur général de la Radio télévision sénégalaise (responsable du parti du chef de l’Etat), Macky Sall a semblé extirper toute la rage qu’il portait en lui contre ce qui serait une campagne de diabolisation contre lui et le Sénégal.
Par la suite, se rendant peut-être qu’il avait un peu trop tiré sur l’émotion, le président Sall s’est repris pour louer le partenariat fécond entre Dakar et ses partenaires. [IMPACT.SN]